Depuis un certain temps, je m’intéresse au TDA/H. Pourquoi me diras-tu ? Parce que je m’y reconnais vraiment beaucoup. J’ai toujours pensé que mon cerveau ne fonctionnait pas comme celui des autres et que certaines de mes difficultés scolaires étaient là parce que j’étais pas si intelligente que ça. Ben, c’est ce que les sœurs du pensionnat que j’ai fréquenté m’ont fait croire. Tsé dans les années 80, il était rare d’entendre parler du déficit d’attention. On disait plutôt que cet enfant est un p’tit tannant ou un kid toujours dans la lune. Du haut de mon collège, avec seulement des filles le fréquentant, je n’avais jamais entendu parler de ce trouble. J’ai vécu mes années d’école enfermée dans mes pensées négatives et dans mes rêves que je gardais pour moi. Les sœurs m’ont appris que les autres sont meilleures que moi et que je me devais d’être à leur hauteur. Je ne l’ai jamais été. Mes premiers échecs ne se sont pas présentés sous la forme d’une mauvaise note dans un examen, mais plutôt sous la forme d’une estime de soi dans les talons. Ce qui m’a plutôt sauvée en fait, c’est que je suis une personne hyper sociable et à tendance clownesse. J’ai continué à me comparer à mes amies, mais extérieurement j’essayais de ne pas le laisser paraitre. J’y arrivais pas tout le temps. Mes émotions étaient souvent si fortes qu’il m’était impossible de les retenir. Ma colère se transformait en pleurs et ma peine aussi. Je me dénigrais avec une telle violence que mes amies ne savaient plus quoi me dire. Mais lorsque ma crise passait, je redevenais la comique que les gens aimaient. Je savais comment me faire des amies, j’aurais donc dû utiliser cette force pour aimer la personne que je suis. Mes résultats scolaires n’étaient pas catastrophiques, mais tu imagines que je n’ai pas essayé de devenir médecin, hein ? (Dommage, car j’aurais rêvé d’être psychiatre ! well) Je suis entrée au collège Lasalle en mode, ensuite au Cégep du vieux en sciences humaines, ensuite à Musitechnique, au Cegep André-Grasset en télévision. Ce monde me passionnait et je sais maintenant pourquoi : LA DOPAMINE. J’ai travaillé dans plusieurs endroits. Le tour, je le faisais assez vite, merci ! Les défis, je les aimais grands, tellement que ma peur d’échouer me paralysait. Et mon cerveau repartait sa cassette :
Ce n’est jamais arrivé. Je n’ai jamais laissé ça arriver, car je quittais mes fonctions avant. Je prenais mes jambes à mon cou et je filais pour un autre poste aussi prestigieux. La roue à durée 15 ans. Je suis devenue maman et à l’âge de 7 ans, nous avons rencontré des spécialistes en neurodiversité de Ste-Justine. Le médecin me pose plein de questions sur mon enfance, sur ma vie, mes habitudes, etc., et finit par me dire : Oh ! On ne peut pas dire que la pomme tombe loin de l’arbre. Ma fille venait de se faire diagnostiquer un TDA/H. c’est héréditaire et j’ai ben compris que l’arbre ben c’était moi. Je ne suis pas encore officiellement diagnostiquée. Les délais sont trop longs et wah ! C’est très cher. Sauf que mon doc de famille n’en doute pas, mon ancien psychiatre non plus et mon gut feeling ben y’é sur ! Je vais bientôt pousser les analyses plus loin certainement. Cependant, j’ai découvert un podcast qui m’a jeté par terre tant ce qu’elle dit me représente. Je connaissais déjà la fille, je connaissais la coach, mais ce podcast fut une vraie révélation pour moi. Ambitieusement, TDA/H est disponible sur toutes les plateformes. Ce qu’elle dit m’a fait pleurer, m’a fait rire, m’a fait vraiment réfléchir. Si le sujet t’intéresse ou si tu as envie de te sentir compris, va l’écouter. Sérieusement, tu ne le regretteras pas ! PODCAST AMBITIEUSEMENT TDA/H SITE WEB Alexandra Loiselle-GouletAuteure : Ma vie est comme une chanson des années 80
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Alexandra Loiselle-GouletT.E.S | Auteure | conférencière | Rédactrice Categories
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